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New Poudlard... When the war begins.
- La rentrée scolaire commence Mercredi 27 Avril 2010 - Rendez-vous dans la grande Salle !
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 [Fic] Anomalie

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Arthur Wills
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Arthur Wills


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MessageSujet: [Fic] Anomalie   [Fic] Anomalie EmptySam 11 Déc - 1:14

J'espère ne pas me tromper en postant là, mais comme s'est une fiction et on est dans le quartier "fan-arts", je me suis dis que... enfin, voilà ^^. J'ai commencé cette fic en aout et je compte la continuer quand j'aurais un ordi' à moi : D. Donc voilà, au plaisir de vos yeux !
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Chapitre 1
Chaud


Le temps aujourd'hui n'était pas chaud. Non, il était bien plus que ça. Une sorte de sauna naturel c'était créé sous nos tête, un sauna a faire ramper un athlète. Moi je n'avais rien d'un athlète, je préférais me comparer à un de ces enfants à l'imagination énorme et incomprise, je n'avais pas des muscles à faire rougir une femme au premier contact, non. J'avais des bras, des fins bras. Utile pour ne pas avoir à faire face au vent quand il me frappait de plein fouet, mais inutile pour frapper de front. Enfin, tout ça pour dire que du haut de mes quatorze balais, je me fatiguais à pédaler sur mon vélo. Mais je tentais, la route était en pente vers le haut, de quelque mauvais degrés. Mais il fallait bien les gravir, au moins pour retrouver le salon frais que j'aimais tant. C'est d'ailleurs pour cette raison que je faisais cet effort herculéen : la fraicheur.

J'étais bientôt arrivé au sommet de cette colline, une dizaine de mètre manquait et j'étais là, dans mon quartier, ma cité, mon monde, comme j'aimais l'appeler. Mais comme tout monde, il y avait les gentils, et les méchants. Ces derniers venait d'apparaitre à l'horizon comme une meute de loup affamé. Sauf que, il n'avait rien d'aminci par le jeune, au contraire. Ils avaient tous dans les seize ans, me dépassait de deux bonne tête et leur bras avait l'air de faire deux fois mes cuisses. Mais je m'avançais, il fallait bien retourner chez moi, retrouver mon salon et ma fraicheur, je pédalais donc, tentant de garder le rythme, et gardant un peu d'énergie, de réserve pour le sprint finale, l'échappé miraculeuse. Ne dit-on pas « méfions nous des trolls avant qu'ils n'attaquent » ?
La course continuait donc, mes pieds ne quittait pas les pédales mes mains collait au guidon tellement que le moulage m'était certainement apparu dans la paume et mes mains commençaient à suer mais je continuais de pédaler jusqu'à arriver au sommet où m'attendait les trois voyous, les « caïd » comme l'appelait certain. Un m'interpella :

-Hé ! Viens ici ! Me cria-t-il avec un geste de la main.

Freinant, je fis un demis tour pour aller prêt d'eux non sans réticence. Je sautais dans la gueule du loup et ce loup là avait des dents bien aiguisé. Mais faire attendre un prédateur en fuyant est la pire des erreurs pour une proie. Je m'arrêta donc à moins de deux mètres d'eux, mes mains collait toujours le guidon, mon pied droit touchant faiblement le sol et le gauche semblait soudé à la pédale. Si ces colosses n'aurait pas l'intelligence d'un cyclope, ils auraient déjà compris ma peur.

- Alors, comme ça on va chercher le pain comme un bon gentils toutou ? Dit l'un d'eux, avec un sourire montrant son idiotie et sa moquerie.

Je cacha mon envie de lui sortir « Au moins je ne suis pas un chien galeux » par un sourire semblant nié puis je lui répondit, d'une voix calme et presque inaudible qui fut interrompit par la voix grave, semblable à celle d'un géant, du plus grand et lourd loubard, -un joueur de rugby certainement :

- Eu, ou...

-Nabot ! File nous ton vélo ou on te démoli !

La peur m'envahissait et du haut de mes un mètre cinquante-cinq et cinquante kilos je ne faisais pas le poids face à ces trois murs de muscle. Je regardais donc à droite et à gauche, cherchant un échappatoire dans tous les recoins du quartier, le dos de mes mains semblaient rôtir face au soleil ainsi que son visage.

- Eu... non, dis-je, tentant d'être le plus téméraire possible,

-malheureusement cet acte de courage semblait se rapprocher plus de l' hardiesse- pendant que mes jambes se décollait du sol pour reculer, voulant m'éloigner d'eux.

- Où tu cours comme ça ? Demanda la troisième brute en mettant son pied
contre la roue arrière, m'empêchant de reculer plus que ce que je ne le voulais tendis que je regardais autour de moi à la recherche d'une sortie de secours, n'importe quoi. Une porte, une allé sombre et vide, les égouts, même un parachute si ça pouvait m'aider.

- Je... je cours pas, je... Je ne savais pas où me mettre, la fuite m'était impossible, j'avais trop peur pour bouger. J'avais l'impression d'attendre la mort s'approcher de moi. Sauf que cette mort était trois, et qu'elle n'avait rien de la faucheuse squelettique que l'on connaissait tant.

Je tourna ensuite le guidon du vélo vers la gauche, trop vite apparemment. Ils l'avaient vus, compris. Ils s'approchaient : Le troisième, celui derrière moi, s'approchait vers la gauche du vélo et me tenait l'épaule, ne fit rien de plus. Je stressa : C'était le moins fort, et il ne faisait rien. Le premier, celui musclé mais qui semblait vif, s'approcha devant moi, me tapota « gentiment » la joue et me prit l'épaule, il me la serrait. J'avais l'impression qu'avec une pression de plus il me la déboitait. Puis vint le troisième. Mes épaules étaient prises, je ne voyait pas ce qu'il allait tenir, c'était donc lui qui me frapperait ? Pourquoi devait-il qu'il soit costaud ? Pourquoi a-t-il fallut que j'aille acheter le pain cette journée là ? Pourquoi ce fait-il que les rues du quartier soit vide ? Pourquoi avais-je pris mon vélo pour il y aller ? Pourquoi m'étais-je arrêté au lieu de sprinter comme j'avais pensé le faire ? Toute ses questions restaient sans réponse et les deux voyous me tenant par les épaules me soulevèrent du vélo le faisant percuter et la roue avant roula sur elle même quelque seconde pendant qu'ils me reposèrent sur le sol. Je ne bougea pas, j'étais tétanisé par la peur de l'inconnue. Je ne savais pas si ils allaient me frapper ou partir avec le vélo.

- Fais de beau rêve... dit-il le colosse en me frappant l'estomac du poing, un geste qui semblait simple pour lui, dur pour moi.

Mon corps se cabra, l'homme en profita pour faire un crochet du droit au niveau de ma tempe ce qui me fit valser sur le coté, je sentit la pression de ses deux acolytes sur mon épaules et me remettre à ma place d'origine. Je sentis ensuite un nouveau crochet, ma mâchoire sembla se fracturer. Du moins, le bruit et la douleur me le fit penser. Puis il enchaina, un coup du gauche qui me fracassa le nez, puis à nouveau le droit qui m'envoya à terre. L'homme arrêta donc. Espérant qu'ils me laisseraient, je tenta de ramper au sol, voulant partir -n'importe où sauf ici, c'était tous ce que j'espérais. Mais le malheur vint encore me frapper, et comme une meute de loup, le chef commence à dévorer et le reste prend ce qui est laissé. Je fus donc attraper à nouveau par l'épaule, l'épaule gauche seulement cette fois par une poigne d'acier, se fis lancer contre le vélo, la pédale de droite frappant mon dos de plein fouet. Fermant les yeux par le mal, je me plia sur moi même,mes coudes touchant mes genoux et mes mains mes épaules pendant que mon avant-bras se prit un violent coup de pied et ma cheville un autre. Je n'ouvrais même pas les yeux, ayant peur de ce que j'allais voir et les coups de pieds s'enchainaient, mes coudes semblaient cassé, mes genoux étaient certainement ensanglanté, je poussais des cris de douleurs et je sentais par moment un pied toucher violemment mon visage. J'étais désormais sur de quelque chose : Ils n'avaient jamais eu l'intention de prendre mon vélo. Puis un coup frappa à nouveau mon avant bras, je ne tenais plus, je du lâcher mon genoux et étaler mon bras à même le sol brulant, c'était toujours mieux que le sentir se fracasser. Au même moment ils profitèrent de cet oublie pour me frapper l'avant bras gauche toujours en l'air que je du faire retomber lourdement par terre, n'ayant plus la force de tenir à cause de la douleur général. Le moins costaud profita de cette faiblesse pour me frapper à l'estomac, le second me frappa dans les côtes, me coupant la respiration. Le premier revint à nouveau me frapper au genoux et le deuxième finit par me frapper le crane si fort que je perdis connaissance.


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Je vous laisse commenter, si vous voulez, à la suite de ce message. Je posterais le chapitre deux dans quelques jours.
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Mary Fielding
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MessageSujet: Re: [Fic] Anomalie   [Fic] Anomalie EmptySam 11 Déc - 13:06

Ouais, Kevin ! =D
Je ne savais pas que tu allais la mettre ici et que tu allais la continuer. Je suis contente de la relire en tous cas. Mais vraiment j'adore ton style d'écriture, et je me suis tellement plongée dedans que j'ai été déçu de voir que le Chapitre était fini...Bravo !
Après, tu sais ce que j'en pense ;)
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Arthur Wills
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MessageSujet: Re: [Fic] Anomalie   [Fic] Anomalie EmptyDim 19 Déc - 16:44

Chapitre 2
Beau



Je fus réveillé de ce profond sommeil par le visage fin, pâle, angélique, d'une femme. Elle avait les yeux d'un bleu si clair qu'en le regardant j'avais l'impression qu'ils m'hypnotisaient, des cheveux si blanc, fin et brillant qu'ils donnaient un charme divin à son visage, une bouche si fine et attirante qu'il était dur de ne pas sourire en la voyant, un nez si fin et délicat que l'on se demandait comment une personne de cette beauté pouvait être humaine. Peut-être un ange, une sirène, voir même une déesse. Je ne savais pas qui elle était, ni ce qu'elle faisait ici, dans cette chambre d'un bleu terne, équipé d'un lit où j'étais couché, d'une table de chevet où était posé ces genres de planches que l'on trouvait à toute fin de lit des hôpitaux, mais ce que je savais c'était que je m'y sentais bien. Tout malheur qui c'était passé la veille semblait être partit, comme un réveil après un horrible cauchemars.

Elle passa par la suite ses mains fines et blanche contre mon poignet, me prit le pou à la manière des infirmière et écrit quelque chose sur la feuille de papier posé sur le bloc de bois. Sa façon d'écrire, de prendre le pou, de marcher dans la pièce d'un pas calme, serein. Tout cela m'enchanter; comment une personne normal pouvait être comme ça ? Un main blanche, des doigts fin, une peau douce mais glacé. Cela semblaient mort, mais son visage inspiré la vie, la fraicheur, la beauté.
Cette vision angélique finit par se terminer par la voix douce et harmonieuse de la jeune femme, disant, apparemment pour elle même, que j'étais réveillé, elle annonça les symptôme tout en suivant du doigt les lignes qu'elle lisait sur la fiche avec une étrange aisance, comme si elle caressait le papier. J'appris grâce à cela que j'avais deux cotes brisé, deux autres fêlé. Un hématome au front, plusieurs au genoux gauche, une à chaque épaule et une dans la tempe gauche. Le nez fracturé ainsi que la mâchoire et le tibia cassé. Mais bizarrement je n'avais pas mal, rien ne m'aidait à respirer, aucun équipement médical que l'on trouvait dans les chambres des hôpitaux d'habitude était placé dans cette salle. Non, rien. Cette salle était constitué d'une simple table de chevet, d'un lit, d'une armoire banale et d'une fenêtre d'où passait les rayons de la lune pour atterrir au pied du lit où j'étais couché.

Je me leva donc, faiblement. Pour me redresser afin d'avoir une meilleure vu sur tous ce qui m'entourait, tout en restant sur le lit. Je pu voir grâce à ça que la fenêtre était très épaisse, suffisamment pour ne pas faire entrer l'air par là où d'arrêter plusieurs balle de revolver, je vis aussi que la salle était aérée par une grille de climatisation posé au haut du mur à ma gauche et je fus étonné de constater que la jeune femme ne sembla pas respirer, du moins sa poitrine ne se gonflait pas de la même manière que les autres. Enfaite, sa poitrine ne bougeait pas pendant quelle se dirigeait vers la fenêtre avec une grâce inhumaine, qu'elle ferma les rideau avant de passer son regard vers la lune et de murmurer un rapide « La nuit risque d'être agitée » et de fermer les rideaux d'un mauve terne, de rester quelque seconde à le fixer comme quand l'on regardait quelque chose et de penser à une autre, puis de se tourner et de marcher vers la porte, une porte de la même couleur de la chambre, bleu terne. Je l'interrompis avant qu'elle ne parte, je venais de me rappeler que malgré la beauté de la personne et sa grâce naturelle, je ne savais pas qui elle était, ce que je faisais ici, pourquoi j'étais là et qui j'étais.

- Pardon, mais... qui êtes-vous ?

J'avais envie de la bombarder de question, de lui demander pourquoi ces vitres si bien protégé, pourquoi ses poumons ne gonflait pas aux fils des secondes, ce qui mettais arrivé, pourquoi la nuit risquait d'être agité, et tant d'autre. Mais je m'y restreint, la timidité me forçait à me taire. Elle finit par répondre, d'une voix angélique mais aussi distraite, elle pensait apparemment à autre chose.

- Je suis Ambre Nephilie, l'infirmière.

Elle avait dit ça d'une traite, elle semblait vouloir m'ignorer. Du moins, son corps, son visage, le disait. Elle avait le bras sur la poignée de la porte, le visage baissé vers celle ci mais sans vraiment la regarder. Comme tout à l'heure elle semblait songer à quelque chose d'autre, une préoccupation. Mais laquelle alors qu'elle était dans une chambre avec un garçon de quatorze ans blessé d'une jambe cassé, d'un nez fracturé, de cotes brisés, de multiples hématomes et d'une perte de mémoire ?
Je voulu me taire et la laisser partir, mais ma curiosité reprit le dessus et alors qu'elle commença à abaisser la poignet de la porte, je lui demanda donc la question sur les lieux qui nous entouraient, et elle me répondit, calmement, toujours distraite :

- Où suis-je ?

- En lieu sur.

Je fus surpris de cette réponse, de sa réponse. Elle n'avait dit que trois mots mais ces mots laissait tout envisager. La fenêtre était bien trop mince pour nous protéger d'une infraction, la voie d'aération me paraissait trop petite pour charger la pièce en oxygène et la porte ne semblait pas assez résistante pour protéger bien longtemps. Alors pourquoi avait-elle dit que nous étions en lieu sur ? J'étais peut-être à mille lieu des personnes qui m'avaient fait ça, voir même dans un hôpital protégé par un gouffre et des remparts ? Et cette femme à la poitrine fixe, à la beauté inhumaine et à la voix douce, était-elle une vampire, ces êtres à la vitesse extraordinaire, à la beauté époustouflante et à la force herculéenne, pour être si sur de la sureté des lieux ? Je décida donc de poser une nouvelle question, la question sur la nuit, je continua donc de la fixer, elle était toujours aussi distraite, obnubilé par quelque chose. Mais je lui demanderais quand même.

- Pourquoi avez-vous dit que la nuit risquait d'être agitée ?

- Car les chiens attaquent de pleine.

De pleine, pourquoi avait-elle dit ça ? Qu'est-ce que ça pouvait bien signifier ? Je tentais de faire tout les rapprochements possible, mais je ne voyais pas le rapport entre le mot pleine et le terme « chien », qui pouvait à la fois désigner l'animal, comme l'insulte. Mais je ne préféra pas lui poser une nouvelle question. A la fois à cause de la gêne de toute mes questions, et à la fois à cause du sommeil qui se faisait sentir. Je la regarda donc ouvrir la porte avec grâce et la passer pour ensuite la fermer. Je pu d'ailleurs déceler le bruit d'une clef tournant dans sa serrure et le verrou se déclencher, me faisant penser à une séquestration. Mais comment une personne de cette beauté pouvait enlever et soigner une personne comme moi, un enfant d'à peine quatorze ans aux muscle faible ? Je finis par esquisser un rire en réalisant mon idée idiote, et je me recouchai dans le lit et fermai les yeux, pour ensuite m'endormir.
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MessageSujet: Re: [Fic] Anomalie   [Fic] Anomalie EmptyDim 19 Déc - 17:28

J'ai lu les deux chapitres, la narration est excellente, voire parfaite, les dialogues mettent en avant l'ambiance de l'histoire car ils sont très bien choisis, et le tout est super. J'attends avec hâte le prochain chapitre. [Fic] Anomalie 21984
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MessageSujet: Re: [Fic] Anomalie   [Fic] Anomalie EmptyVen 31 Déc - 3:00

A quand la suite ? [Fic] Anomalie 838231
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MessageSujet: Re: [Fic] Anomalie   [Fic] Anomalie EmptyVen 31 Déc - 3:26

Maintenant Stefan, bonne lecture ^^. Je vous présente un rp purement narratif.

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Chapitre 3
Hirondelle





Je ne savais pas depuis quand je m'étais réveillé, ni même ce que j'avais fait avant d'être là, dans ce parc à l'herbe verte si claire, si brillante; aux arbres aux troncs sublimes et imposants; à cette rivière qui barrait la route qui me séparait, moi, du reste du parc. Mais ce que je savais c'était que je ne sentais pas mon corps, de l'appuie sur mes jambes à mes bras pendant vers le sol. Mais je savais que je ne marchais pas, je restais fixe. Je ne voyais pas le paysage se faufiler derrière moi à chaque pas. Non, je ne marchais pas, je regardais. Je regardais ce que mes yeux me laissaient voir. Pour être exacte je n'arrivais pas à bouger mon visage, ni mes jambes ou mes bras . Mes yeux refusaient de bouger, je regardais fixement devant moi, et n'eus d'autre choix que d'admirer le paysage.

Mais je ne mis plaignit pas. Cette légère odeur d'herbe fraiche, le chant des oiseaux nichés dans les arbres, le reflet du ciel dans l'eau cristalline. Tout semblait parfait. Comme un rêve. Un rêve où l'on espérait rester pour l'éternité. Peut-être étais-je au paradis. Peut-être que pendant ma nuit j'étais mort par la gravité de mes blessures et que mon âme c'était dirigée vers ce monde merveilleux. Cela expliquerait pourquoi je ne sentais pas ce corps, pourquoi je ne pouvais voir autre chose que ce paysage, pourquoi je m'y sentais bien. Oui, ce devait être ça. J'étais mort et on m'avait conduit au paradis. Et cette infirmière était peut-être la mort, qui me regardait mourir en attendant l'heure fatidique. Une beauté si radieuse, enivrante, attirante. Ce n'était pas humain. Et cette façon de ne pas montrer qu'elle respirait. Tous cela s'expliquait, j'étais mort et elle m'avait attendu. Oui, elle m'avait attendu là bas, à la droite de ce chêne, qui était imposant mais semblait jeune. Je la voyais, ce teint pale, cette taille fine, ces jambes attirantes, ses yeux d'un bleu. J'avais l'impression que mon regard devait plus perçant de seconde en seconde, j'arrivais à voir avec plus de détail les traits de la femme, de la mort. J'entendais les oiseau avec plus de précision, je sentais l'odeur de l'herbe avec une extrême netteté. C'était presque si je pouvais la décrire.

Je sembla rétrécir, mon visage restait droit, ne bougeait pas, mais je voyais le sol plus prêt de moi, les oiseau plus loin. Mon visage sembla s'allonger, comme si un museau me poussait. C'était donc ça qu'il y avait après la mort ? Un monde paradisiaque et une apparence animal ? Dieu avait donc réellement une dent contre l'homme, au tel point de le supprimer de son monde. Mon apparence avait l'air d'avoir été changée pour un loup. Du moins ce museau noir et humide, ces poils que j'apercevais devant mes yeux, cette sensation de chaleur que je ne sentais pas avec autant de force qu'il y a quelque minute. Tout le montrait, j'étais devenu un loup, j'étais au paradis.

Je commençais à sentir l'herbe sous mes pied, le vent frapper mon pelage d'un noir de jet, mes yeux qui s'humidifièrent et les couleurs du paysage semblèrent se transformer en noir et blanc. Mais rien ne perdait de sa splendeur. Tout semblait si réaliste, si vraie. Ce n'était pas comme ça que j'imaginais le paradis. qui le voyait comme une fin à tout, une étendu de noirceur sans matière sous nos pieds, sans végétation, sans aucune compagnie. Ce n'était donc pas le « rien absolut », c'était le paradis comme se l'imaginait les chrétiens. Un royaume de paix aux allures de jardin d'Eden.

La mort venait de disparaître, elle avait prit la forme d'une hirondelle et était partit. Peut-être que son rôle n'avait été que de m'accompagner vers ce monde, ce nouveau monde. Je la voyais voler, à une centaine de mètre de moi. Elle était toujours aussi blanche, toujours aussi fine et toujours si radieuse. Malgré son apparence, elle était toujours attirante. Elle avait l'air d'un messager des dieux m'indiquant que j'étais en paix. Mais pourquoi j'avançais ? Mes pas se dirigeaient vers elle sans que je ne le veuille, mais ce choix ne me déplaisait pas. Quitte à être ici pour l'éternité, autant visiter. Mes pas devint plus rapide d'instant en instant. Je sentais l'herbe sous mes pattes, mes griffes se planter dans la terre pour prendre de l'élan à chaque foulée, l'air taper mon museau, pendant que la colombe semblait elle aussi voler à toute vitesse. Elle semblait me fuir, mais pourquoi ? J'entendis des grognements sortir de ma bouche, ma vision qui se faisait plus perçante, la rivière passer derrière moi au moment où je sauta par dessus. L'air semblait tendue, les nuages noirs se regroupaient, l'orage grondait. Ça n'avait plus l'air du paradis. Peut-être m'avait-on amené dans le royaumes des enfers, dans la cité de la mort. Tous ce que je savais c'était que ma course ne finissait pas, l'hirondelle volait toujours devant moi et que l'orage continuait à tonner au dessus de moi.

Mon corps animal s'était subitement arrêté. Le vent ne frappait plus mais l'orage continuait de frapper le sol. Les arbres étaient en feu, d'autre étaient tombés. La pluie commençait à tomber, frappant mes poils noirs. L'hirondelle s'était posée au sol. Un sol vert, beau, éclairé par le seul rayon du soleil qui dépassait d'un nuage. Le paysage donnait une impression de chaos, et ce coin de vie, de beauté, faisait penser à la fin de ce cauchemar. Malgré le temps catastrophique, cette vision donnait un goût de féerie, de magie. Comme un ange arrivant sur terre.

C'était maintenant au tour de l'oiseau de disparaître. Il venait de se changer en jeune fille d'une dizaine d'année, les cheveux bruns, les yeux noirs. Elle était fine, frêle, et était habillé d'un simple voile lui parcourant tout le corps et cachant quasiment la totalité de sa peau. Elle ne bougeait pas, elle me fixait sans montrer d'émotion dans le regard. Je commençait, malgré moi, à grogner. Je montrais les crocs et me mis en position d'attaque. Qu'est-ce que j'allais lui faire ? Je ne contrôlait pas mon corps mais voyait tout. Et cette fille immobile n'ayant même pas peur n'avait pas l'air de savoir ce qu'il allait ce passer. Qui était-elle ? Qu'allais-je faire ? Ou étais-je ? Je me posais toute ces questions sans répondre à une seule. Enfin, presque aucune. Au même moment mes pattes commencèrent à courir en direction de la jeune fille, de l'ex-hirondelle, de la supposait mort. A quelque mètre d'elle, je sauta et ouvrit la gueule pour lui mordre le cou quand je leva mon buste et ouvrit les yeux, le visage trempé de sueur et que je constata que je me trouvais dans mon lit.

Tout cela n'avait donc été qu'un simple et vulgaire rêve. Il n'y avait donc pas eu d'enfer et de paradis. Pas de mort, d'hirondelle ou de jeune fille. Pas de transformation en animal ni même d'orage. Rien de tout cela. Je devais donc me faire à l'idée que je ne sache toujours pas à quoi ressemble la mort, ni le paradis. Et que ce qu'il y a après la vie sera et restera, à mes yeux, le noir complet. Mais au fond ce réveil m'avait réjouis. Je n'étais pas une bête sauvage, j'avais toujours la maitrise sur mon corps et la mort n'avait pour l'instant rien du chaos. Je passa donc un dernier coup d'œil à la fenêtre de cette chambre d'hôpitaux et constatant qu'il pleuvait à verse, je m'allongeai donc sur mon lit et m'endormit à nouveau, espérant que la pluie aura cessé à mon réveil.
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