A soif de connaissances. ( Soran )

Il était au alentours de 17 heure ce jour-là, et les cours étaient terminés. Tout les élèves étaient heureux, et vas-y qu'on va se faire une partie de Quiddicth, et vas-y qu'on va faire une farce aux Pouffsoufle, et vas-y qu'on va à la salle commune... beaucoup d'élèves étaient content, tous en fait. Sauf une. Oui, Olivia Weaper n'était pas en train de s'amuser à préparer un piège comme elle le devrait pour son âge... hé non. Olivia était une jeune fille absolument studieuse et cela en devenait presque effrayant parfois. Elle avait un certain don pour la magie et le mettait à son profit en bossant comme personne. En fait, ce don était lié directement à sa sœur en qui elle puisait un surplus de magie qui lui servait pour accomplir des sorts hors de son niveau... comme par exemple faire apparaître un objet sans baguette et sans prononciation, chose que certains septièmes années ne savent pas faire, elle le faisait parfaitement bien... seulement à Poudlard on ne saute pas de classe... donc elle devait se persuader de continuer à travailler pour ne pas perdre ce don si précieux qu'elle avait.

Aujourd'hui, elle voulait en savoir plus sur les sorciers du XIXe siècle. Oui cela l'intéressait personnellement. Elle avait envie de savoir quelles vies menaient-ils... comment cela se passait-il sans tout les progrès qu'ils avaient aujourd'hui. Et qui était mieux placé pour répondre à ses questions que le professeur Morrigan ? Il était... sympathique. Oui c'est le mot, il était d'un naturel amical, bien que son statut de prof lui donnait une autorité propre, Olivia ne le voyait pas comme cela... peut-être parce qu'elle faisait partie de la Voix Sorcière ? Hum... sûrement. Enfin, toujours est-il que Soran ne savait pas qu'il allait avoir de la visite et Olivia le savait. Elle savait aussi qu'il comptait parmi les professeurs à avoir une certaine crainte de la V.S. A cette pensée, la serpentard qui marchait dans les couloirs presque vides, sourit. Elle était heureuse de sa situation même si les amis ne croulaient pas. Mais bon... aujourd'hui elle aurait préféré que le professeur Morigan soit là et parle avec elle, plutôt que de faire attention à son statut... elle avait terriblement besoin de parler de son passé, de parler de son présent, et de son futur. De ses craintes et ses succès... hé oui, ne contactant son père très peu de fois, elle se débrouillait tant bien que mal pour essayer de ne pas laisser paraître qu'elle aussi avait des sentiments... forts qui plus est. Elle avait peur, elle était joyeuse, elle était énervée, elle était amoureuse, suivant les jours et les couleurs son humeur changeait et personne n'était là pour l'écouter... après tout, tant pis. Elle n'était sûrement pas faîte pour vivre en société et puis voilà. Et puis pourquoi voulait-elle que le professeur parle avec elle ? C'était absurde et ridicule ! Il fallait qu'elle apprenne toute seule non ? Enfin... enfin, elle était perdue.

Elle arriva enfin au quatrième étage où résidait la bibliothèque, la salle de cours d'études des runes et surtout d'histoire de la magie ! Elle adorait cette matière, comme beaucoup d'autres matières en fait... oui, elle aimait la défense contre les inférieurs, la botanique, les potions, l'arithmancie, l'histoire de la magie, non déjà dit, heu... les sortilèges et enchantements et par dessus tout, le meilleur du meilleur... la Magie Noire, où elle était très douée. En fait, elle était douée dans toute les matières où la magie intervenait... hé oui, son don lui permettait cela aussi. Mais... revenons en à la situation présente. Elle arriva enfin devant la salle de cours d'histoire et entra sans frapper, puis alla jusqu'au bureau, séparé de la salle de cours et cette fois ci frappa deux coups avant d'entrer doucement, glissant sa tête dans l'ouverture pour vérifier qu'elle ne dérangeait pas et finalement entra définitivement. Elle se présenta devant son professeur :

"-Bonjour professeur ! J'avais une question à vous poser... je ne vous dérange pas ? je peux revenir plus tard si vous le souhaitez."

Et puis quoi encore ?

Le bureau était... comment le dire de façon gentille et agréable à lire ? Le bureau était dans un désordre tel celui qu'a fait Poséidon dans les fonds marins quand il a appris que Ulysse avait réussit à s'échapper du cyclope... oui, le bureau était en... bordel. C'était le mot. Comment un professeur tel que Morigan pouvait tenir une tanière de loups pareil ? Olivia regarda de tout les côtés en soufflant silencieusement... hum... elle reporta rapidement son attention sur le professeur qui lui signalait qu'elle pouvait poser ses questions sans crainte de déranger... bien. Heureusement pour lui. Elle n'aurait pas voulu le faire suffoquer dans son bazar pour une affaire de connaissance... après tout, elle était gentille quand même.

"-Merci beaucoup professeur. "

Elle lui sourit... avoir du temps pour parler, c'était important. Surtout sur les cours. Oui, très important. Il ne fallait pas perdre ses connaissances, ne pas laisser au hasard le potentiel de notre cerveau... il fallait user de ses capacités au maximum ! Elle était heureuse de pouvoir s'enrichir, mais surtout d'être dans le cadre d'une discussion privée... elle ne connaissait pas cela. Enfin, elle ne le connaissait pas entre amies. Elle chassa cela de ses pensées et prit la parole :

"-En fait... j'aimerai en savoir plus sur les sorciers du XIXe siècle... leurs modes de vie, leurs échanges, le système politique... enfin tout quoi. J'ai déjà pris de l'avance en étudiant ceux du moyen-âge et de la renaissance, mais... je ne sais pas pourquoi ceux du XIXe m'échappent. Pouvez vous m'éclairer ?"

Il est vrai que chaque période était intéressante à sa façon, et Olivia en avait sautées beaucoup... mais elle ne s'avançait que pour elle même et donc faisait en premier ce qu'elle aimait et l'intéressait... et puis, qui viendra lui dire quelque chose ? Elle est sûrement la seule élève a s'intéresser de si près à la matière alors bon... et puis ceux qui disent quelque chose, elle les écrase sans problème sans prononcer un seul mot, juste en les étouffants.

Il fallait voir comment l’élève qui venait d’entrer dans le bureau de Soran regardait le moindres détails de la pièce avec une certaine répugnance dans le regard. Ce n’était quand même pas si en bazar… Si ? De toute façon peu importait les pensées de cette jeune fille au sujet de comment il pouvait ranger ses affaires. Soran avait longtemps penser qu’il fallait qu’il range un peu, mais il avait eu peu de visite depuis un bon moment, car il fallait l’avouer, il pouvait sembler un peu soporifique avec ses élèves. Mais c’est que lui aussi trouver les élèves soporifiques avec leurs petites histoires débiles sur ce qui pouvait bien se passer entre eux, romance ou pas romance. Mais il avait le sentiment que la jeune fille n’était pas vraiment « normale ».

Soran se fit remercier d’accorder du temps à cette élève un peu surexcitée à l’idée de passer du temps à parler d’Histoire Magique. Pour une fois que quelqu’un était intéressé par ses cours. C’était même extraordinaire qu’une élève s’intéresse à ça. Il avait peut être un fan club secret … Il s’imaginait signer des autographes mais secoua la tête pour vite se ramener dans la réalité. Enfin, il s’installa confortablement avant d’éclaircir les idées de la petiote.

- Vous éclairer sur les sorciers du XIXème siècle ?! Demanda-t-il surpris. Hum, je dois bien avoir un ou deux bouquins sur le sujet… Rien de très éloquent.

Soran fit semblant de rechercher dans ses archives, il savait que les livres allaient décevoir cette élève, dont il se l’avouait, ne se rappeler plus de son nom. Mais il aurait tout le temps de lui demander après ce qu’il pensait faire.

- Ma chère Mademoiselle, permettez moi de vous montrer quelque chose que vous ne serez pas prête d’oublier, se vanta-t-il avec un sourire malicieux.

Il sortit d’un fin fond d’une étagère une minuscule appareil d’une forme un peu bizarre. C’était un cylindre de trois à quatre centimètres de long et d’environ 1 centimètre de large. D’une couleur d’or, il était parcouru de gravure un peu particulière, d’un style ancien et baroque. Il y affiché une série de chiffre romain allant de I à M sur une série de 4 anneau faisant le tour du cylindre. Soran s’avança alors près de la demoiselle, aussi près qu’était toléré les lois contre l’harcèlement sexuel, et sourit en lui montrant de plus près le petit cylindre.

- Ceci est de mon invention, c’est un PraeteritusSomnia, se contenta-t-il de dire. Il permet de revoir le passé dans un rêve. Bien sûr, il est impossible d’interagir avec ce passé irréel, mais il permet de nous montrer ce qui se passer vraiment à cette époque. Cela vous intéresse-t-il pour votre envie de connaissance, Mademoiselle ?

Le professeur semblait... étrangement absent. Oui, comme si un rêve avait pris possession de son corps, de son esprit, et l'empêchait de revenir sur son bureau avec Olivia devant lui... elle ne dit rien, mais n'en pensais pas moins. Olivia avait un naturel impatient. Très impatient. Elle détestait attendre, et n'aimait pas faire attendre. Elle était ponctuel et affreusement à cheval sur les horaires. Au déprimant de sa sœur, toujours "cool" et qui se fichait bien des règles. Olivia savait très bien qu'elle devait adopter une telle mentalité, mais elle avait du mal... beaucoup de mal. Quand on est bien élevée vous savez, revenir à la décadence c'est extrêmement compliqué. Cependant, sa mentalité n'allait pas avec ses habitudes, et elle avait fait son choix : sa mentalité était plus importante.

Puis, dans un élan, il revint à lui et lui proposa deux livres à Olivia, elle acquiesça... après tout, un peu plus de lecture à sa pile ne pouvait pas faire de mal si ? Un de plus, un de moins, rien ne change, et les connaissances y sont, donc chacun est content. Seulement, Morrigan ne semblait pas satisfait de sa réponse... il semblait vouloir donner plus à la jeune serpentard.. après tout, si il avait, elle était prenante. Puis, il lui fit comprendre, qu'effectivement il avait un plus pour les recherches de la jeune fille... vraiment ? Il chercha quelque chose dans ses tiroirs et le montra à Olivia.

C'était un petit objet, pas très épais, mais d'une beauté et d'une finition digne de ce nom. Il lui expliqua son utilité : un objet révolutionnairement magique pouvant permettre à son utilisateur de revenir dans ses rêves dans le passé et de voir exactement comment cela se passait-il. Olivia émit un sourire, presque de joie pure... mais il était mêlé à une once de machiavélisme et de fascination... plutôt déconcertante. Il lui demanda si cela l'intéressait.. elle ne répondit pas... elle était littéralement absorbé par l'objet.. il y avait une sorte de murmure, un murmure qui lui disait : "Saisis le. Maintenant !". Puis, elle eut un flash, et revint à la réalité dans un "mini" sursaut. Elle regarda le professeur et continua à sourire, telle une gamine :

"-Oh ! professeur ! C'est fascinant ! Je... enfin... oui ça m'intéresse beaucoup. Vous en êtes vous déjà servis ? Est-ce... dangereux ? "

Un objet d'une telle puissance, possédant un tel potentiel magique devait servir les plus grands de ce monde... le professeur Morrigan en était un pour l'avoir inventé... Olivia devait absolument essayer, imaginez les progrès que cela permettrait !

La réaction de la jeune serpentarde était inattendue, oui, Soran ne s’attendait pas à ce qu’elle semble aussi captivée par le PraeteritusSomnia. Il se demanda alors s’il avait eu raison de montrer un objet aussi précieux à la jeune demoiselle. Car même si elle semblait inoffensive, il fallait mieux se méfier de tous en ce moment. Mais après tout, quel mal y avait-il à rêver d’un passé qu’on ne pouvait pas changer ? Soran tenait à cette machine depuis qu’il pouvait y revoir sa mère, morte depuis peu, mais il était prêt à s’en séparer pendant un lapse de temps indécis pour faire étudier une jeune passionnée. Le professeur Morrigan avait peut être trouvé l’élève qu’il attendait depuis longtemps déjà, et qui peut être aller devenir la seule élève douée en Histoire de la Magie.

Soran avait deviné dans les yeux de la jeune élève que quelque chose n’allait plus devant cet objet, elle semblait complètement perdue entre les lignes minutieusement gravées. Soran l’observa sourire et malgré que la joie se dessinait sur son visage de jeune fille, il y avait un détail qui gênait l’envie de Soran de lui confier cet objet si précieux à ses yeux. Mais il savait qu’il fallait prendre parfois des risques car le risque zéro n’existe pas. Cette longue attente avant une réponse sincère avait mis la puce à l’oreille de Soran, et il avait froncé les sourcils blonds qui délimitaient son front. Mais son sourire de demoiselle ressaisit Soran dans l’idée que rien n’allait de travers.

Soran referma la main sur l’objet pour éviter d’autres regards envieux, mais pour aussi casser la captivité de l’élève trop convoiteuse. Elle lui demanda si il s’en était déjà servit, c’était évident. Soran s’en était servit pour revoir indéfiniment des moments importants de l’Histoire magique, mais aussi pour revivre ses propres souvenirs. C’était un objet qu’il avait créé et finalisé pendant de nombreuses années. Soran l’avait fabriqué pour revivre les contes de toute son enfance, et il était finalement devenu un objet bien utile dans l’exercice de ses fonctions.  

- Oui je l’ai déjà utilisé, Mademoiselle, répondit-il sincèrement. Ce n’est pas dangereux, du moment qu’on ne pense pas que la réalité vient de cet objet.

Il fallait comprendre que l’objet donner des rêves du passé, mais si l’on tenait à ce passé, on pourrait finir par vouloir y rester et on finirait par user du PraeteritusSomnia trop longtemps. C’était un peu le danger : rester dans un monde qui fut réel et qui est de nos jours, chimérique.

Effectivement, à ce moment précis de sa vie, Olivia convoitait. Elle n'enviait pas le professeur, elle n'enviait pas le fait qu'il est fabriqué lui-même cet objet... elle convoitait simplement le passé. Pouvoir voir les moments de sa vie où elle était encore insouciante et sans intérêt pour quiconque. Oui, sa vie avait basculée, comme on bascule un bol de riz. En une après-midi, sa vie en était changée et elle n'y pouvait rien. Enfin si, elle y pouvait quelque chose, mais elle n'osait pas... elle n'osait pas... bah, c'est sans importance de toute façon.

Dans cette salle d'histoire de la magie, l'histoire était plus présente que n'importe où sur la Terre. De part les livres, les tableaux, et les nombreuses images animés que pouvait avoir sous sa coupe le professeur, il y régnait une atmosphère comme "vieille" et chargée de mystères... il faut dire que cette salle aussi avait son lot d'histoire, à elle seule... et ce petit objet, d'apparence insignifiante ajoutait.. étrangement, peut-être même "magiquement", un plus dans la pièce, on sentait son effet... on se sentait plus proche de Henri IV et du Roi Stefen... on avait l'impression que ne fois passé une porte on se retrouvait dans la cour de l'un d'eux... cela avait le don d'émerveiller la jeune Serpentard, et de la réjouir. D'après Olivia, le professeur Morrigan pouvait s'estimer doublement, voir triplement, heureux : il avait fabriqué une prouesse magique incontournable, il avait mit un sourire, un vrai, sur le visage de la jeune fille, et il s'était par la même occasion, attiré sa compassion. Elle le ne snoberait pas comme elle le faisait habituellement avec tout le monde... oh non, lui, elle lui vouera un véritable respect, pas comme ce faux respect envers Stefan, ce traître à son sang qui avait, à ce qu'on raconte, tué son père mangemort... salaud. Comment pouvait-on faire cela ? Tuer son père c'était agir contre son propre être... c'était inhumain. Enfin, Olivia s'abstenait bien de dire quelque chose, elle n'était pas ici pour dire ce qui était humain ou pas... elle même doutait de sa corde tendue, et pourtant si molle qu'était sa psychologie. A tout moment, elle le savait en plus, elle pouvait craquer et faire suffoquer tout ce qui lui passait sous la main... elle était... comment dit-on déjà ? Dépressive ? Non... schizophrène ? Un peu, mais c'était pas tant ça... non un autre style de maladie mentale assez prononcée qui pouvait lui faire perdre le contrôle. Hum... tout cela était bien sinistre pourtant, elle était bien là, et concentrée sur un quelque chose de subtile et fascinant.

Elle regardait le professeur refermer sa main sur l'objet, elle le quitta des yeux et reposa ses deux orbites sur ceux de Soran Morrigan, elle lui sourit, comme un gamine encore une fois devant une poupée dans un magasin de jeux moldus... oui, elle était une redoutable actrice, ça c'était certain. Elle écouta parler le professeur, alors c'était sans risque, tant qu'on respectait le passé, et qu'on se mettait dans la tête que rien n'était réel, tout n'était qu'image ? Bien. Olivia assimilait vite les choses, une certaine maitrise de sa mémoire dont elle était plutôt fière.

"-Très bien... mais comment cela marche-t-il ? Vous dîtes qu'il nous projette des rêves... il faut donc s'endormir ? Mais... une fois à l'intérieur, comment cela est-il ? Si je remonte à l'époque du fameux Dorian Mavètes, le chimiste magique si peu médiatisé, je pourrais le voir, l'entendre... mais pas le toucher ? Et... est-ce que je me contrôlerai moi-même ? ou est-ce mon subconscient qui décidera de ma destination ?"

Beaucoup de questions, beaucoup de termes qui n'était pas ceux d'une jeune fille de 11 onze ans... son frère lui avait déjà dit bien des fois d'y faire attention, mais c'était inévitable. Elle était obligée d'utiliser un vocabulaire prononcé et pas généraliste. Elle resta debout, comme depuis le début, attendant une réponse du professeur, le sourire aux lèvres.

Elle posait tellement de question qu’on pouvait se demander si la passion n’allait pas rapidement la dévorer. Soran avait peur, que malgré qu’elle comprenne parfaitement tout, vu qu’elle semblait avoir une intelligence parfaite, il avait peur qu’elle finisse pas laisser le présent se dérober pour revivre un passé inexistant. Après tout, il en s’avait peu sur cette jeune fille pour lui laisser entre les mains un objet aussi … comment le déterminer … aussi faussement innocent. Il aurait mieux la connaître, mais elle semblait si ailleurs qu’il préférait ne rien savoir.

Soran Morrigan, sorcier affaiblit par les coups durs, avait finit par croire que plus rien ne raviverait la flamme qu’il avait eu, il fût un temps, pour sa matière qu’il enseignait. Mais il voyait dans cette jeune personne en face de lui une chance inespérée de plaire enfin, à travers sa passion. Enfin, pour quelqu’un de nouveau, il n’était plus invisible, mais bien présent et intéressant. Même si il ressentait ce bien être de la part d’une élève, ça faisait du bien de se sentir regarder. C’est vrai, qu’avec cet objet insensé, il avait fait fort. C’était l’une de ses meilleurs réussites parmi tant d’autre. Mais elles étaient toutes restées cacher pour ne pas qu’elles tombent entre de mauvaises mains, car certaines d’entre elles étaient bien plus dangereuses que le PraeteritusSomnia. Soran se considérait un peu comme un inventeur fou, mais où était le mal ? Sûrement pas entre ses mains.

Soran n’était pas aveugle, loin de là et il savait très bien observer. Il avait deviné que le jeu d’actrice de la jeune serpentarde en face de lui était plus étendu que ce qu’il avait pu penser précédemment. Mais comment une élève pouvait-elle faire du mal avec un objet montrant seulement des brides du passé ? Il n’y avait aucune manière d’agir avec le mal avec cet engin incroyable.


- Inutile de s’endormir, votre esprit est directement connecté, une fois l’engin enclenché, répondit-il simplement. Avec cet objet, le PraeteritusSomnia, vous remontez à l’époque que vous voulez dans le passé et vous fixez votre esprit sur la personnalité visée.

Il marqua une pause pour poser son regard sur l’objet en question, il le prit bout à bout et l’aligna devant ses yeux. C’est alors, que délicatement, il tourna les différents anneaux.

- C’est avec ces anneaux, que l’on aligne l’année souhaitait dans laquelle notre personnage désiré apparaît, dit-il concentré sur l’objet de couleur or.

Une fois la date aligner selon le souhait de Soran, il ferma les yeux pour appliquer la concentration sur la personne qu’il désire voir. Un halo lumineux argenté sortit de l’objet et engloba la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Ils firent partit d’un tout et d’un rien en même temps. Le professeur Morrigan gardait les yeux fermés et plus le temps avancer, plus l’image autour d’eux se dessiner.

- Vous ne contrôlez que ce que vous souhaitez voir , ajouta-il en ouvrant doucement les yeux. Encore faut-il connaître la date à laquelle vous êtes sûr de trouver votre personnalité.

Une douleur vînt noircir le cœur du professeur, il savait bien où ils se trouvaient, encore fallait-il qu’il veuille partager cela avec cette pauvre élève qui n’avait rien demander.

- J’ai préféré commencer par l’un de mes personnages… Voici comment le PraeteritusSomnia marche, finit-il par dire fier de lui.