[Pré-Event #2] Invitation au Ministère

Le Poudlard-Express venait tout juste de démarrer en direction de Londres. L'école était au complet dans le train. Vu le nombre de personnes, on pourrait même craindre la présence de Mangemorts dans la foule. L'atmosphère était froid, et pour la première fois, silencieux. Personne ne parlait ; tout le monde était de mauvaise humeur, sauf exception. Je cherchais un compartiment dans lequel m'installer, lorsque j'en trouvai un vide. C'était un grand compartiment qui pouvait contenir jusqu'à six personnes. En attendant que les autres arrivent, je m'y installai, et, vu qu'aucune présence exceptée la mienne ne se distinguait dans le compartiment, dans la plus grande discrétion, me mis à poursuivre la fabrication de la prochaine Gazette du Sorcier, y étant le Rédacteur-en-Chef.

Et voilà, nous venons tous de monter dans le Poudlard Express, qui roule depuis quelques minutes. Tout en cherchant un compartiment, je ne pus m'empêcher de soupirer. C'est vraiment barbant ! Je ne suis déjà pas totalement en forme, et je sens que je peux exploser à tout moment...Voulant me reposer même si l'envie n'y était pas, j'entra dans un compartiment au hasard, mais recula de quelques pas lorsque j'y vis Stefan en pleine concentration. Quelque peu gênée de le voir seul surtout, je m'excusa rapidement.

-Désolée Stefan, tu voulais peut-être un peu de tranquilité...

Je fis donc demi-tour à la recherche d'un autre compartiment. Mais, je me suis souvenue qu'il m'avait prêté sa cape, donc je la lui rendis.

-Tiens, et encore merci.

Le professeur de vol... Monsieur Copyfield avait annoncé le départ ! Ah, enfin ! Faut dire qu'on était tous excité quoi ! Certains n'avaient jamais vu le ministère, d'autre voulait y retourner, et le reste, au contraire, ne voulait n'y avoir de précision dessus, et voulait simplement rester au château... malheureusement, le destin n'était pas ainsi, et nous ne pouvions contester. Nous suivîmes donc le personnel de l'école, encadrés par les professeurs. Nous arrivâmes, rapidement, au Poudlard Express... ce fameux train qui enchante vos rentrées et donne l'ouverture à vos vacances ! Effectivement, même si Poudlard était une école, le fait de prendre le train pour aller étudier n'était pas... déplaisant. Non, on s'y plaisait en fait. On était pressé de retrouver nos dortoirs, nos amis, nos hobbys, on voulait retrouver notre vie de sorcier quoi !

Le train, une fois tout le monde dedans partit. Tchou Tchou qu'il faisait ! Alors, nous, comme on était vraiment beaucoup, on n'est pas restés ensemble, on a fait des petits groupes, allant de 2 à 6 et on s'est répartis dans les différents compartiments... dans certains, vous ne pouviez voir que des Serpentards, ou des Gryffondor, des aigles ou des Pouffy's, mais la plupart faisaient mixte : toutes les maisons, avec tout les sexes... sauf les professeurs. En effet, ceux-ci s'étaient mis entre eux, et ne s'étaient pas mélangés avec les élèves... après tout, cela est compréhensible... tout le monde avait remarqué qu'ils n'étaient pas du tout heureux de quitté ne serais-ce qu'une journée le domaine de l'école... ah non! Ils voulaient pas ! Et, sûrement, qu'une fois entre eux, ils en parleront...

Le trajet était légèrement long pour rejoindre Londres, mais entre amis, on a toujours de quoi faire !

By Mike

Le roulement de la porte glissante me fit sursauter dans le calme qui portait le compartiment. Une seconde me suffit pour faire disparaitre tous les outils et les objets qui se trouvaient dans le compartiment. Alors, je tournai la tête et vit Mary, le professeur d'Arithmancie, qui était sur le point de pénétrer dans le compartiment.

-Désolée Stefan, tu voulais peut-être un peu de tranquilité...

Elle partit puis revint quelques secondes plus tard, l'air pensive. Elle tenait une cape dans sa main. Je reconnus que c'était celle que je lui avais prêté une heure plus tôt. Elle me tendis ma cape.

-Tiens, et encore merci.

Je ne bougeai pas et restai indifférent.

-Tu devrais la garder, il fait froid à Londres. Mais que fais-tu à l'entrée du compartiment ? Entre, installe-toi !

J'avais suivis le directeur jusqu'au poudlard express en gardant le silence main pendant le trajet j'avais perdu de vue mes amis mais je savais qu'ils me retrouveraient dans le train car nous devions une fois encore partager le même compartiment. Je m'installais à la même place que durant le premier trajet à savoir devant la fenêtre. En attendant que les autres arrivent, je pris le temps de regarder le château dont seulement la tour d'astronomie se voyait mais je savais qu'il était là, à seulement quelques mètres et je me demandais se qui allait si passer mais surtout je me demandais si l'inquiétude qu'avait eut Kilian était justifier au non. La porte du compartiment s'ouvrir m'obligeant ainsi à tourner la tête pour voir qui venait de me rejoindre.

Voyant que Stefan n'avait aucune réaction, je pensais sur le coup qu'il allait me crier dessus parce que je l'avais dérangé. Je fus donc soulagée qu'il me réponde sur ce ton. Tout de même gênée, je m'installa en face de lui, puis cala mon sac que je trainais avec moi contre le mur. Je soupira de soulagement. Voilà, nous étions montés. Qui sait ce qu'il va se passer...Il n'y a plus qu'à attendre, et à démoraliser lentement, mais sûrement. Voulant oublier le Ministère une bonne fois pour toute, j'engagea la conversation afin de m'occuper.

-Dis-moi, Stefan...Où as-tu fait tes études ?

Je me tourna afin de le regarder. Je me demande comment s'est passée l'enfance d'un Directeur tel que lui. Il n'est pas étrange, non...Juste un peu, mystérieux. De mon point de vu, je trouve qu'il ne laisse percevoir aucun sentiment, et ses réactions sont imprévisibles. Il n'a pas non plus un coeur de pierre, mais du peu que je le connais...C'est peut-être que je ne le connais pas vraiment, alors...

Je regardais par la vitre glaciale sur le côté du compartiment.

Elle affichait les nombreuses végétations qui défilaient rapidement, le train ayant déjà démarré à toute vitesse. Le ciel était gris et moche, comme d'habitude, affichant la marque des ténèbres. Ce n'était pas beau à voir.

Je changeai mes yeux de direction lorsque Mary commença la conversation.

" Je n'aime pas vraiment parler de mon passé, de peur que l'on me regarde... différemment. Tu tiens vraiment à savoir ? "

Sa réponse me laissa de marbre. Je déglutis, puis me mis à réfléchir. Si vraiment, il n'a pas envie d'en parler, ma réponse était déjà toute trouvée. Mais, malheureusement pour moi, qui suis une affamée d'Histoires en tout genre, le ton de sa voix m'avait mis en haleine, et c'est d'une curiosité sans faille que je me pencha en avant, tout en posant mes coudes sur mes genoux.

-Tu n'as pas de chance, quand on attise ma curiosité, c'est peine perdu...

Je lui offris tout de même un sourire, l'encourageant à se confier. Même avec un passé assez lourd, je ne changerai pas l'opinion que j'ai de lui. Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs, puisque je n'ai pas le droit de juger une personne que je viens de rencontrer.

Après le parc que glacial, il était bon de retrouver du réconfort dans le Poudlard Express. même si ce n'était pas le meilleur des jours pour le prendre. Quelle idée de déplacer autant de monde en même temps, le couloir du train était devenu invivable, les compartiments étaient surchargés et les sièges tous occupés. Le Professeur Morrigan décida alors de se situé entre deux wagons, et de s'accouder à la vitre. Son regard plongea dans la nature morte qui défilait comme une vieux film. C'était tellement beau et tellement triste tout ce décor figé par le froid de l'hiver. Soran n'avait le moral en rien ces temps-ci, la vie lui semblait à présent fade de sans, depuis qu'il avait dû quitter Poudlard pour se rendre dans la "gueule du loup", au Ministère.
De plus, ce matin même, il avait apprit le décès de sa mère. les causes de sa disparition était encore inconnue, il ne pouvait se l'imaginer... Soran était certain que c'était de sa faute. Son père l'avait regardé si froidement, quand il s'était vu dans la matinée par communication magique. Soran retenait ses larmes, car un homme ne sait pas pleurer... Et pourtant, penser que plus jamais il ne la reverrait, plus jamais il ne la serrait dans ses bras, plus jamais ... C'était impossible, c'était pas vrai... Les instants de rigolade avec les élèves dans le train, lui faisait oublier cet incident, mais quand il se disait qu'il irait retrouver sa mère, il se rappelait que c'était impossible, car elle était partie ... C'était insoutenable, et il se refusait d'y croire, sinon il allait finir par l'oublier ... Et ça, il ne le voulait pas ! Soran préférait souffrir et se rappelait d'elle, plutôt que de l'oublier pour se sentir libéré ....
La vie était décidément horrible ... Il se croyait dans un cauchemar, où seul la mort le délivrerait de ces horreurs. Pourtant, Soran savait que c'était réel, et il montait en lui une soif de vengeance qu'il avait toujours enfouit au plus profond de son âme.
Le Ministère n'était plus très loin, enfin, oui, il se vengerait de ceux qui ont osé prendre tout ce qu'il aimait.

Je me lançai alors avec Mary dans une conversation qui selon moi était prête à durer longtemps, vu comme c'était parti.

- Donc je vais essayer de te résumer la totale... J'avais 10 ans quand j'ai découvert que mon père était un mangemort. Ma mère l'a appris en même temps que moi. Et ce jour-là, elle a demandé de divorce et malgré son amour envers mon père, a porté plainte. Mon père s'est enfui, et tandis que j'étais en première année à Poudlard, il revint un an plus tard (à Londres) pour assassiner ma mère. Ce jour-là, je me suis juré que je le lui ferai regretter. J'ai fait mes études à Poudlard puis dans un Centre de formation d'aurore. Une fois devenu aurore, j'ai décroché le droit de participer aux quêtes face aux forces du Mal. Je m'en suis servi pour me rendre à Poudlard en plein pendant une Réunion des Mangemorts, où j'ai trouvé et assassiné mon père. Ce jour-là, sous l'emprise de l'Imperium et de l'Endoloris, le Lord me fit jurer à travers le serment inviolable que j'accomplirai tous mes devoirs en tant que nouveau directeur de Poudlard sous les ordres du Seigneur des Ténèbres. Voilà, tu sais tout. J'ai assassiné mon père et j'ai été trop faible pour contrecarrer les sortilèges impardonnables du Lors. La vérité est dite. Alors ? J'imagine que tu n'as plus du tout envie de m'adresser la parole...

En tant que directrice, Rebecca devait veiller sur les élèves avec les autres adultes afin que personne ne reste au château ou même, qu'on en oublie un. Alors, après s'être assurée que tout le monde était entré dans le train, elle entra à son tour et vit, sans grand étonnement, que le train était bondé. Elle passa devant un compartiment et vit sa petite sœur, entourée de quelques élèves. Elle fut donc rassurée et pu continuer son chemin un peu plus tranquille malgré la menace que représentait cette visite au ministère. Elle ne savait pas trop vers où elle avançait, mais il fallait bien aller quelque part. Elle remarqua alors le professeur Morrigan, qu'elle connaissait juste de vue. Il regardait par la fenêtre avec une expression étrange sur le visage. Il devait être tendu, comme nous tous. Ou alors, c'était autre chose. Je le contourna et le rejoignit face à la fenêtre, à sa gauche.

- Toute cette végétation figée dans la glace.. ça me met d'humeur morose.. Pas vous ?

C'est d'une oreille attentive que j'écoutais son récit, le visage impassible. Cependant, mes émotions étaient loin d'être éteintes. Une rafale de sentiments s'emparait de mon coeur, tandis que l'histoire progressait. Comment vivre de telles choses...Comment avait-il pu surmonter la douleur, la trahison...? Ma douleur me semble tellement banale comparée à la sienne. Pourtant, je ne laissa rien paraître, tandis qu'il me posait la question. Allais-je continuer de lui adresser la parole, comme avant ? C'est d'une voix assurée que je lui répondis, tout en me redressant :

-Je te mentirai si je te disais que rien n'a changé...Pourtant, mon attitude envers toi sera toujours la même, quoique tu puisses penser.

Je lui souris, quelque peu étourdie tout de même, puis porta mon regard par la fenêtre, ou le paysage continuait de défiler.

Soran fut soudain sorti de ses pensée par quelqu'un, il en connaissait la voix, mais sans se rappeler tout à fait de qui cela pouvait être. Ses yeux vides, presque en pleures, ne savaient où poser leur regard abattu. Que ce soit ceux qui restent ou celui qui part, il n'y a plus rien après la mort. C'était définitivement l'idée qu'il s'était fait de ce grand départ un peu 'forcé'. Soran voulait s'exprimer avec quelques mots simples, mais sa gorge serrée l'empêchait presque de respirer à son aise. N'y avait-il plus d'âme dans son pauvre corps tout flétri ?

- Professeur Stewart ... Content de vous voir, arriva-t-il à prononcer.

Sa question sur la végétation glacée et du fait qu'elle se sentait morose, ne l’interpella pas. Il hocha la tête comme réponse positive, mais Soran avait plus de soucis que ce pauvre paysage. Même s'il venait de le contempler pendant un certain temps, à force, il n'avait plus rien d'intriguant...

- Je déteste le froid de toute façon, dit-il les yeux perdus dans le vague.

Ce professeur l'intriguait, il avait l'air vraiment distant comparé aux autres adultes. Son visage était tellement triste et lugubre que ça faisait froid dans le dos à notre jeune directrice. L'envie de lui parler n'était pas là et ça se lisait sur son visage mais ça n'arrête pas la jeune femme, elle voulait vraiment sympathiser avec lui et pourquoi pas, le faire sourire au moins une fois.. La route était longue, elle avait tout le temps. Elle espérait aussi pouvoir parler à quelqu'un de ce qui se tramait au ministère avant d'arriver à destination

- Il est clair que je préfère la chaleur mais vous oubliez peut-être les bienfaits du froids et du bonheur que ça procure. Les fêtes, les jeux, les mythes.. C'est une belle saison non finalement ?

- Non, l'Hiver n'est pas une bonne saison, et ses fêtes nous rappellent combien il est dur d'être seul... Je préfère de loin le printemps, ou au moins, on se sent renaître avec le paysage, dit-il en fronçant les sourcils.

Soran sourit faiblement, il n'aimait pas se rappeler les fêtes de Noël ou de nouvel an, le père Noël pour lui n'avait décidément jamais exister. Il avait toujours su que la fantaisie reposée sur des mythes. Lui qui était sorcier, avait finit de croire en la magie de Noël. Et de toute manière, il n'avait plus le coeur à rire depuis la proche disparition de sa mère. C'est elle qui chaque Noël faisait un succulent gâteau au noisettes et au cassis. A présent, il n'en aura plus jamais le goût en bouche...

- Savez-vous pourquoi on nous envoie au Ministère ? demanda-t-il, curieux.

J'avais terminé de conter la longue histoire qu'était mon passé. Mon regard traversant la grosse masse glacée qui s'était collée à la vitre du compartiment à cause du terrible froid qui s'aggravait au fil du temps, je tournai la tête et fus rassuré de la réponse de Mary qui avait l'air indifférente mais toujours aussi pensive.

Citation :: Je te mentirai si je te disais que rien n'a changé...Pourtant, mon attitude envers toi sera toujours la même, quoique tu puisses penser.

J'affichai un sourire sur mon visage, et jetai un coup d'œil par la porte coulissant du compartiment, étonné de voir que personne ne nous rejoignait. Ils avaient sûrement zappé notre compartiment, et donc ne nous avaient pas vu. Tant pis, ce sera avec Mary que je passerais le voyage. Que ce soit dans le rire ou la mauvaise humeur. Cela dit, c'était agréable de discuter. Je me rassis, et poursuivis la discussion afin qu'elle ne s'en arrête pas là.

Et toi ? Raconte-moi ! Comment une jeune fille qui se nommait Mary est devenue un jour professeur d'arithmancie ?

Cette fois-ci, je faisais moins la maligne...Lorsque quelqu'un est prêt à nous confier quelque chose, on est toujours à l'écoute, et aucunement gêné...Mais quand notre tour y passe, on ne sait plus quoi faire. J'esquissa un sourire, puis me tourna vers lui. Après tout, je n'avais rien de bien passionnant à lui raconter...

-J'ai découvert l'Arithmancie à Poudlard, alors que j'étais Elève à Serpentard...Cette matière m'a tout de suite passionnée, et mes camarades ne comprenaient pas mon amour envers cette matière. Je me suis liée avec le Professeur qui l'enseignait, et il m'a guidé à travers mes Etudes. Je me suis ensuite un peu écartée de mon but, et j'ai commencé à faire des recherches scientifiques...Mais depuis l'année dernière, où une de mes expérience a échoué, j'ai tout arrêté, puis me suis remise à l'Arithmancie.

J'eus un petit rire.

-La suite, tu la connais...Je t'ai contacté et tu as accepté de me prendre comme Professeur !

Mon regard se perdit à travers la vitre...C'est le seul objectif que j'ai réussi à atteindre...

-Bon...J'ai du t'endormir, ce n'est pas aussi passionnant que ton vécu...

Voyant que le jeune professeur demeurait inchangeable, Rebecca pensait qu'il ne servait à rien de l'agacer avec ça et préférait abandonner le sujet. Après tout, chacun à son avis sur la question et elle devait respecter ça. Elle devait aussi ne pas froisser sa nouvelle rencontre afin de pouvoir espérer le compter parmi ses amis à l'avenir. Sa question ensuite la perturba un peu. Le couloir n'était pas désert, au contraire. Et beaucoup de monde sûrement, écoutait leur conversation même sans s'en rendre compte, à cause de la proximité.

- Si ça ne vous dérange pas, vous verrez par vous même au ministère car le train est bondé d'oreilles indiscrètes..

Non non pas du tout, toute histoire est intéressante à découvrir, c'est juste que... Je suis fatigué.

Je fermai les yeux quelques secondes.

Ca ne te dérange pas si je fais une sieste ? Le voyage va être long.

Je me tournai vers la fenêtre, rouvrant les yeux.

Tout ce que j'espère en ce moment, c'est que mon mauvais pressentiment n'a rien à voir avec ce qui va se dérouler aujourd'hui. Après tout, c'est Lord Voldemort lui-même qui a décidé de nous inviter au Ministère de la Magie. Il retient sûrement Mike là-bas et ce doit être pour cela que Mike n'est pas dans le train...

**Le Ministère... le ministère... pourquoi ? Le seul endroit que je ne peux pas voir c'est bien ça ! Voir les forces du mal ne me dérange pas, leur laisser le château non plus, mais aller au Ministère... ça je peux pas. **

Olivia était traumatisé de son dernier aller retour au Ministère, cela avait enduré plus que tout son caractère, mais... être torturé à 9 ans... peu de gens en reste normaux. Elle ne voulait pas voir ce long hall d'un noir brillant. Elle ne voulait pas voir ce dôme éclairant la statue de Lord Voldemort.... elle ne voulait pas voir le lieu de sa torture... elle ne voulait pas y aller. Cependant, avait-elle le choix ? Evidement que non ! Elle avait rejoint le groupe dans le parc... tout le monde se plaignait de la température, il est vrai très base... quand est-ce qu'ils apprendraient à se taire ? A endurer de petites souffrances ? Tous des incapables décidément. Elle resta seule, saluant quelques élèves qu'elle connaissait, rien de plus, elle alla voir son frère, et sa soeur, qui elle avait bon nombre de copines... mais qu'importe, elle s'en fichait, elle avait toujours vécue seule, un jour, une semaine, un mois, un an de plus, qu'est-ce que cela changera ?

Le directeur avait fait bouger le groupe, en direction du poudlard Express. Pas trop tôt hein ? Olivia suivait, au milieu du groupe, elle avait le regard fixé sur l'horizon... personne ne l'intéressait... ah ! Si quelqu'un venait lui parler, elle ne serait pas contre, non, cependant, elle ne fait pas de premier pas c'est tout.

Elle monta dans le train et avança dans les wagons jusqu'à trouver un compartiment vide. Elle s'installa et regarda par la fenêtre... combien de temps pour le voyage ? Plusieurs heures au moins... hum.... elle avait le temps de méditer sur elle-même.

Arthur, comme tous le reste des habitants du château, avait reçu ce communiqué lui donnant l'ordre de se rendre, via le Poudlard Express, au ministère de la magie. Lord Voldemort, avait immédiatement pensé le jeune professeur. Normalement, dans les plus bien fait des cas, cette pensé aurait du mettre en joie Wills, mais il n'était pas d'humeur joyeuse aujourd'hui, et même hier et ce depuis trois jours, où il avait vu l'annonce faites par la Voix Sorcière, donnant un couvre feu aux élèves comme aux professeur. Il n'en fallait pas mieux pour énerver Arthur que de le traiter en enfant turbulent. Il avait donc prit tous le nécessaire pour partir - baguette, cape, quelques accessoire magique si la visite là-bas se transformait en demande de candidature pour devenir mangemort, ce qu'il n'espérait de moins en moins depuis quelques trois jours.

Il avait, ensuite, prit le chemin du parc où tout le monde devait s'y retrouver avant d'aller au Poudlard Express. Malheureusement pour lui, il ne fut pas en temps là-bas et pu, dès son arrivée dans le parc, constaté que tout les élèves se dirigeait vers le train comme une troupe dirigé par un chien de berger - simple image.

Il avait mit dix minutes pour quitter Poudlard, et une fois devant le portail il transplana dans le couloir du train, ou il s'avança plus les wagon étaient pleins. Le premier était gardé par le professeur de vol et par celle d'arithmancie, le second par celui d'astronomie, et un dernier par une jeune fille en vert. Il semblait la reconnaitre, mais ne comprit pas qui. Il lui fallut une dizaine de seconde pour se résoudre à chercher qui elle était et entra dans la cabine et s'assit face à elle - il n'avait pas l'envie de voir tous les wagons et ce visage familier lui donnait beaucoup trop de curiosité pour rester dans le doute.

- Pardon, on s'est déjà vu ? Il ne me semble pas vous avoir vu dans mon cour, mais vous avez un visage familier.

Plus elle y pensait plus elle était énervée... le ministère quoi ! Mais... pourquoi ? Pourquoi le Lord ne pouvait pas organiser ça... elle sait pas... dans un champs, ou même au sein de Poudlard, ou du moins pourquoi déplacé les élèves, c'était ridicule et inutile ! Enfin... encore une fois avait-elle le choix ? Sa soeur passa la voir rapidement, lui demandant si elle voulait venir avec elle et ses copines... la jeune serpentard refusa l'offre, prétextant qu'elle n'allait pas bien et qu'elle préférait être seule, connaissant parfaitement sa soeur, elle savait qu'elle s'en foutrait royalement et qu'elle la laisserait. Après tout, cela n'était pas faux, elle n'allait pas "très" bien, donc c'était pas un mensonge à part entière si ? D'après elle non. Mentir à sa soeur lui était insupportable, donc elle évitait au possible... seulement pouvait-elle lui répondre : "Non j'aime pas tes amies, elles sont connes et affreusement énervantes, donc non merci cocotte !" ? Elle ne pensait pas... elle pourrait sans problème à n'importe qui, pas à sa soeur.

C'est alors qu'un homme frappa et entra dans le compartiment, il était... étrangement...attirant. Olivia le regarda de la tête aux pieds, dans sa tête elle sortait de ses songes, elle ne comprenait rien sur l'instant présent... finalement, le mot 'cours" la ramena à la raison, ça devait être un prof, à ouais, c'était Wills, professeur de Soins aux créatures magiques. Effectivement elle n'avait pas pu venir à son premier cours. Elle le regarda avant de prendre la parole, toujours sur son ton sûr d'elle, mais aimable, sa voix n'était jamais hésitante, une qualité qu'on lui avait dit :

"-Bonjour professeur. Olivia Weaper, de Serpentard. Je n'ai effectivement pas pu venir à votre cours, j'étais convoquée dans le bureau de ma directrice de maison, je m'en excuse. Mais... il ne semble pas que l'on se voit rencontré en privé."

Elle ne voyait pas du tout de l'avoir vu. Elle le connaissait parce qu'elle l'avait aperçu dans un couloir, et on lui avait dit, mais c'était tout. Ou peut-être....

La jeune fille semblait regarder, scrutait serait peut-être le mot le plus juste, le professeur de Soin au Créature Magique avant qu'il ne pose sa précédente question. Avait-elle remarqué qu'il cherchait de mémoire où il l'avait déjà-vu ? Certainement, de toute manière elle n'avait pas du mettre trop de temps à se le demander, puisqu'il n'avait suffit qu'un de deux secondes pour qu'Arthur pose sa question à la quel la Serpentard répondit. Apparemment, ils ne s'étaient jamais croisés, et après tout s'était possible. Elle avait sans doute fait l'affaire d'une enquête à la gazette des sorciers dont Arthur avait le matin même et une photo avait certainement servie de bouche-troue au reste de l'article, cependant il ne voyait pas le quel.

- Pardons, mais si je ne vous jamais vu personnellement; avez-vous, peut-être, fait l'affaire d'une sujet dans la gazette ces derniers jours ?

Son visage était familier bien qu'inconnu, s'était à la fois étrange et drôle; mais il n'en fut pas plus songe tant qu'elle ne répondait pas à sa dernière question. Pendant, il se mit à réfléchir sur l'intérêt qu'avait le Lord pour amener tous le château au ministère ? Voulait-il envoyer tous ses mangemorts, pendant, fouiller toute chambre, salle de cour et dortoir pendant qu'ils étaient vides ? Si s'était le cas, Arthur ne préférait pas y penser. Il détestait que l'on touche à ses affaires. Il avait chez lui plusieurs objet moldue trafiqué qui étaient en eux même des armes interdites. Ou s'agissait-il d'une fouille minutieuse au ministère ? Dans ce cas aussi, le bagage d'Arthur contenait ces même type d'objet, quoi que restreins. Le reste n'était que vielle fiole et poison semi-puissant. Quasiment rien de destructeur. Plus le train avançait, plus il doutait de l'utilité qu'il avait eu à prendre ce bagage là pour partir. Mais après tout, il aurait tout le temps de le transporter en Irlande, chez-lui, sans ce faire prendre.

Le professeur insistait... coriace. La jeune Olivia souffla un coup... elle essaya de se remémorer les derniers jours dans les moindres détails... avait-elle eut un problème ? Non... avait-elle été convoqué pour une autre affaire que la Voix Sorcière ? Non... Avait-elle été remarquée par ses actes ou autres ? Il ne lui revenait pas à l'esprit qu'elle eut eue un comportement inadapté, cependant la serpentard été fatiguée, énervée et pleins de choses lui importaient plus que cette foutue affaire de visage, elle ne se rappelait plus et n'était sûr de rien.

Les dernières paroles de Wills la réveilla... la gazette ? La gazette.... ah oui, oui oui elle y était passée pourquoi ? Rien de bien signifiant. Enfin il lui semble... elle fut intriguée et tapota des mains, une gazette des sorciers apparue entre ses mains, ne vous étonnez pas, Olivia est de nature extrêmement douée en magie et elle n'a absolument pas le niveau d'une première année. Elle parcourut rapidement la gazette... ah oui, ici. "Miss Weaper, fille de William Weaper, nouveau mangemort à la cours de Voldemort, et sa sœur jumelle Laurianne Weaper : deux jeunes filles à succès"... la suite de l'article déballait sur leurs prouesses d'il y a 3 ans au ministère, quand à seulement 9 ans, deux fillettes réussirent à échapper aux hommes du Lord; en usant de la magie, sans formation quelconque....cependant, l'affaire reposait sur un scandale également, puisque l'une des deux fillettes avait été torturée. Un grand débat à l'époque et cela avait provoqué la venue dans l'ordre des mangemorts de leur père, qu'elle savait depuis peu en vie et à une place bien gradée. Et, comme c'était cette année que les deux petites filles qui s'étaient échappées entraient à Poudlard, la presse avait voulu ressortir les vieilles affaires, pour faire du gallion sans aucun doute. Olivia referma la gazette et la fit disparaître, puis regarda son professeur :

"-Effectivement monsieur, j'ai parue dans la Gazette du début d'année pour mon entrer à Poudlard et celle de ma sœur."

Après tout, il voulait discuter ? Et bien, qu'il en soit ainsi.

La jeune directrice de maison avait raison, il y avait dans ce train un bon nombre d'oreilles tendues, écoutant le moindre chuchotement qui pourrait mettre en alerte les gens non souhaités. Pourtant la réponse à cette question devait être des plus simples. C'est en cherchant dans le vide, les yeux voilés, que Soran s'imaginait les différentes hypothèses répondant à ses questions existentielles. Mais pendant le laps de temps dans lequel il pensait résoudre ce mystère, il en oublia les bonnes manières en fermant toutes conversations avec sa nouvelle connaissance. Le professeur Soran sourit quand il vit la demoiselle le regardait avec un air un peu inquiet. Au final, ce n'était pas une si mauvaise journée, pensa-t-il en appréciant la présence de la jeune femme.

- Oui, tout vient à point à qui sait attendre, n'est-il pas ? a-t-il dit, avec un brin d'accent anglais. De toute manière, toute cette histoire na va finir que par un pur cauchemar, c'est obligatoire, mademoiselle.

Malgré la mauvaise nouvelle de la matinée, tout semblait s'évaporer peu à peu, pour le moment, avant que n'arrive le soir, et que lui rattrape l'image de sa mère morte. Soran savait qu'il fallait qu'il l'accepte, mais c'était ... douloureux. Et il savait aussi que la douleur, on la garde tout le temps dans son coeur, malgré tous les efforts qu'on peut investir pour la faire partir. Mais Soran savait tout autant, qu'un matin de printemps, à l'ombre d'un cerisier blanc, le bonheur d'antan, reviendrait en chantant. Alors il l'attendait ce fameux matin de printemps, et il espérait vraiment qu'il arriverait le plus vite possible pour enfin s'accorder une pause souffrance !

- Vous n'avez pas trouver de siège non plus ? demanda-t-il à Rebecca.

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